Devenir visible sur Internet et sur les réseaux sociaux n’est pas une mince affaire en community management. Le gestionnaire des réseaux sociaux qui sortira d’une formation aura pour unique arme ; des fondamentaux qui resteront les mêmes pour tout le monde.
Dés lors pour être visible, il faut un mix de créativité mais surtout savoir être décalé pour ne pas tomber dans le déjà-vu à un instant T et ainsi émerger.
Que signifie être décalé en community management ?
Etre décalé, c’est fonctionner à contre-courant des autres et ce n’est aucunement négatif du point de vue de la communication et du contenu à produire. Il s’agit de chercher à se rendre visible en mettant du relief sur un contenu, en usant de leviers novateurs ou remis au goût du jour.
Il faut créer la surprise, la curiosité ou encore choquer tout en restant dans l’équilibre. Etre décalé c’est surprendre avec quelque chose que l’on pas l’habitude de voir, et c’est ce qui créé ce relief recherché.
Un community manager décalé serait par exemple un créatif sachant surfer à contre courant !
Sortir du moule des standards que l’on apprend et/ou que l’on voir partout !
Etre décalé, c’est sortir du moule et créer sa propre identité en matière de contenu, c’est travailler un personal branding centré sur le fond plus que la forme, sur le contenu plus que la personne. De personal branding, vous pensez alors qu’il ne reste plus rien ? Absolument pas, car en se recentrant sur le contenu, on invite l’internaute à connaitre son créateur. Ce qui est bien moins égocentrique et même plus logique dans l’absolu.
C’est la personnalité du community manager, son talent et les dons qu’il possède, qui peuvent faire la différence, et bien car là encore il ne suffit pas d’être uniquement créatif pour réussir. Parfois il suffit juste d’être décalé dans sa communication et ne pas faire comme tout le monde.
Être décalé dans son community management, c’est donc être un original qui ne tient pas rigueur des standards, sans pour autant les occulter. On repart sur de nouveaux standards qui vont à l’encontre de ceux établis. On peut même imaginer un retour aux fondements, desquels on se serait éloigné. C’est en même temps innover, tester et s’aventurer, car rien ne présage une réussite absolue dans ce domaine.
Si tout le monde à tendance à faire rouge, faites noir ! si tous vont à droite, aller à gauche ! c’est ça créer du relief et émerger.
Un community management décalé pour émerger ne s’apprend pas !
Tout ce que vous apprendrez durant un cursus de community manager, ce seront des méthodes et des règles préétablis. On ne vous enseignera pas à être créatif car ce n’est pas possible, hormis de manipuler les outils du community manager tels que Canva, Photoshop etc. pour offrir une touche créative, mais sans pour autant l’être de nature.
Si on ne peut pas vous enseigner à vous démarquer de manière originale, c’est aussi parce que les angles sont infinis et que c’est une question de personnalité. Chacun est différent ! et si on parle de créativité, ça ne suffit pas forcément à émerger. Le bon mix c’est être un créatif tout en étant décalé !
La créativité ne suffit plus pour émerger, car elle devient elle aussi omniprésente au travers du contenu.
La solution a toujours été de brusquer, de choquer, et d’aller à contre-courant là où peu s’aventure.
Il existe des milliers de personnes talentueuses et créatives qui vous sont totalement inconnues, malgré qu’elles sont bien présentes sur les réseaux sociaux que vous pratiquez au quotidien. C’est un constat et il est tout-à-fait normal que vous ne voyez pas passé leur contenu dans votre fil d’actualité !
Soit vous ne le trouvez pas ou ne le cherchez pas d’une manière ou d’une autre, soit votre réseau ne le partage pas. Il manque parfois juste l’étincelle qui donnera envie à un maximum d’internautes de parler d’un contenu et de le partager, pour le rendre viral et donc visible au plus grand nombre.
Et pour ce qui est du facteur qui provoque l’étincelle, il s’agit bien souvent d’aller à l’encontre des règles et des standards, sans pour autant les enfreindre du point de vue négatif. Naviguer à contre-courant peut être une clé pour émerger sur LinkedIn, Instagram, ou tout autre réseau social où la visibilité est recherchée.
Faut-il être décalé pour faire la différence ?
Oui aujourd’hui et peut-être non demain, car tout vise à être copié, repris, retravaillé etc. Néanmoins ce n’est pas donné à tout le monde car ça engage parfois des conséquences. Celle de ne pas être compris, d’être victime de mauvaises interprétations, de trop en faire etc. Il faut donc être bien mesuré pour un community management décalé.
En même temps il n’est pas question d’être systématiquement en décalage quand c’est une question de contenu, à l’inverse de l’identité que l’on aurait créé. Il y a bien évidemment une prise de risque, mais si personne ne veut les prendre rien n’avancera ! Disons que la primeur reviendra à l’initiateur et que ça peut renforcer une image.
Ne pas être décalé c’est tenter d’émerger au milieu de ses semblables, en espérant qu’un jour on sera mieux vu que les autres. Oui mais comment ? Aujourd’hui il y a trop de contenu avec une concurrence qui se durcit, quand d’autres ont des budgets conséquents. La créativité peut parfois suffire, mais c’est déjà là où se positionnent de nombreux acteurs. Il reste alors le mix entre la créativité en community management et le décalage du contenu ou de son identité de marque.
Il est plus difficile d’être décalé quand on a un positionnement solide et que la marque est bien ancrée dans les esprits des consommateurs. On a déjà vu des marques qui ont tenté de bousculer leur code de communication mais qui se sont traduit par des échecs. C’est ce qui s’appelle prendre des risques non mesurés !
Rappelez-vous quand Tropicana a juste changé son packaging après un partenariat passé auprès d’une agence ! Ce fut un échec cuisant, car il a fait perdre une grosse part du chiffre d’affaires de la marque. Là on n’est juste sur un changement, qui hélas n’a pas été mesuré du point de vue impact auprès des consommateurs.
On ne parle pas de décalage, juste un changement, mais qui a déstabilisé les repères du consommateur. Voilà le risque que l’on peut encourir quand on a une certaine notoriété.
Le décalage c’est ne pas perdre son identité, mais prendre un risque mesuré pour se montrer différemment pour sortir du mot. Un axe moins risqué pour les entreprises et les marques naissantes.
Comment être décalé en community management ?
Avant tout il faut être cohérent dans sa communication, et toujours conserver un dénominateur commun avec la marque ou l’entreprise pour laquelle on travaille. Il s’agit d’un élément de la charte, une empreinte qui est une signature de la marque ou l’entreprise. Etre décalé ce n’est gommer son identité au travers du contenu, c’est au contraire renforcer son image en créant une chute !
Les standards peuvent très bien fonctionnés pour des marques très connues, mais pour une structure inconnue du grand public, il faut faire la différence et passer au dessus de tout ce que l’on a déjà-vu ou entendu. C’est de la sorte que l’on retiendra mieux une marque émergeante, grâce à son positionnement décalé qui va à l’envers des idées que l’on pourrait s’en faire.
N’oubliez pas qu’être décalé en community management ne signifie pas être irréfléchi ou rebelle, mais bien être en marge des standards pour une communication qui restera réfléchie. Observez certains talents chez les jeunes CM qui recherchent un stage ! ils utilisent parfois ce décalage pour émerger parmi la masse de contenu diffusé sur les réseaux sociaux.
Faut-il du budget pour créer cette communication décalée ?
C’est toujours bien d’avoir du budget si on n’a pas affaire à un community manager solide en qui on peut avoir confiance. Il serait facile au moindre faux pas de remettre le CM en question, mais en même temps si on innove pas, si on ne teste pas, on reste dans son moule !
A ce titre, il pourrait être intéressant de faire appel à un stratège de marque pour redéfinir un positionnement global ou au moins pour la partie contenu. Ce qui offrirait alors (ou pas) un tremplin pour redéfinir la marque par la suite.
Le budget aide mais il n’est pas la clé absolue ! Un bon community manager créatif et emprunt d’idées peut vite devenir un atout en faire valoir. Le budget peut néanmoins être intéressant pour booster des publications créées de manière décalée. Il faut alors oser tout en étant mesuré, car on peut prendre des risques mais il faut tout de même bien border sa communication et anticiper d’éventuels risques.